Pillay welcomes historic genocide judgment in Guatemala

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The UN High Commissioner for Human Rights, Navi Pillay, has welcomed the first-instance conviction on Friday of Guatemala’s former de facto head of state, José Efraín Ríos Montt, for genocide and crimes against humanity. 

“Guatemala has made history by becoming the first country in the world to convict a former head of state for genocide in its own national court,” Pillay said. “I salute the victims, relatives and survivors whose courage and perseverance made this possible against all odds, as well as the lawyers, prosecutors and judges who carried out their duties under exceptionally difficult circumstances in the face of serious threats and intimidation.” 

Ríos Montt was sentenced to 80 years for his leading role, during his time in office between 1982-83, in the killing of 1,771 people, as well as the forced displacement, starvation, torture, and systematic rape and sexual assault that were deliberately inflicted on Guatemala’s Mayan Ixil communities. 

The court found that the crimes were committed in accordance with military plans intended to exterminate those who were considered “enemies,” which included not only guerrillas but also the civilian Ixil community that the authorities perceived to be  supporting them. A three-judge panel, presided over by Judge Jazmin Barrios, concluded that Ríos Montt had ordered the plans that led to the genocide, had full knowledge of the atrocities committed, and did nothing to stop them despite having the power to do so. 

In all, some 200,000 people – over 80 per cent of them of indigenous Maya origin – were killed during the 36-year-long war, but the period of Ríos Montt’s rule is considered one of the bloodiest in the conflict. His co-defendant, former head of military intelligence José Mauricio Rodríguez Sánchez, was found not guilty of the same charges. 

“Despite all the obstacles, interruptions and numerous legal challenges which slowed down the trial, Guatemala has shown the world, and even more importantly its own people, that it is possible to address past crimes and bring justice,” the High Commissioner said. “This historic verdict shows that no one is above the law, and that Guatemala’s institutions have the strength and solidity to carry this through – provided there is the will to do so.” 

Pillay praised the peaceful conduct of the trial, despite the tense political environment in which it took place. She urged the authorities to continue to provide effective security for all those involved in the trial, including lawyers, prosecutors, victims, witnesses and human rights defenders, many of who have been threatened repeatedly. She also urged respect for the verdict and sentence and continued adherence to due process of law. 

“Guatemala can now truly begin to heal the wounds of the past, as the suffering of so many people has been formally recognised,” Pillay said, praising the judges for their stated recognition that “for peace to exist, there must first be justice.” 

“Even five years ago, few people would have thought such a verdict was possible in Guatemala,” the High Commissioner said. “Now the country has shown that justice for serious international crimes can – and should – take place anywhere and everywhere that they occur. This trial will bring encouragement to people all over the world struggling for justice for crimes committed thirty years ago, and for crimes being committed today. For this reason, the trial and conviction of Ríos Montt has been of monumental importance at the international as well as the national level.” 

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Navi Pillay se félicite du verdict historique rendu dans le procès pour génocide au Guatemala
  
La Haut-Commissaire des Nations Unies aux droits de l’homme, Navi Pillay, a salué la condamnation en première instance, vendredi passé, de l’ancien chef d’Etat de facto du Guatemala, José Efraín Ríos Montt, pour génocide et crimes contre l’humanité. 

« Le Guatemala écrit l’histoire en devenant le premier pays au monde où un ancien chef d’Etat est condamné pour génocide par une juridiction nationale », a déclaré Navi Pillay. « Je salue le courage et la persévérance des victimes, de leurs proches et des survivants, qui ont rendu tout ceci possible malgré de nombreux obstacles. Je salue également les avocats, les procureurs et les juges qui ont accompli leur devoir dans des circonstances extrêmement difficiles, en dépit de menaces graves et d’intimidations. » 

Ríos Montt a été condamné à 80 ans pour le rôle de premier plan qu’il joué dans le meurtre de 1 771 personnes et les déplacements forcés, la famine, les tortures, les violences et les agressions sexuelles systématiques infligés, de manière intentionnelle, aux communautés mayas ixiles du Guatemala, alors qu’il était au pouvoir entre 1982 et 1983. 

La Cour a établi que ces crimes avaient été commis conformément à des plans militaires visant à exterminer les personnes perçues comme « ennemies », groupe qui incluait non seulement les guérillas mais aussi les civils de la communauté ixile perçues comme leur soutien. Un collège de trois juges présidé par le juge Jazmin Barrios a conclu que Ríos Montt avait ordonné les plans ayant abouti au génocide, qu’il était parfaitement au courant des atrocités commises et qu’il n’avait rien fait pour les empêcher, bien qu’il en ait eu le pouvoir. 

Au total, quelque 200 000 personnes – dont plus de 80 pour cent étaient des indigènes d’origine maya – ont été tuées au cours des 36 ans qu’a duré la guerre. La période au cours de laquelle Ríos Montt était au pouvoir est considérée comme son épisode le plus sanglant. Son co-accusé, l’ancien chef du renseignement militaire José Mauricio Rodríguez Sánchez, a été reconnu non coupable des mêmes chefs d’accusation. 

« Malgré tous les obstacles, les interruptions et les nombreux recours juridiques qui ont ralenti le procès, le Guatemala a montré au monde et, plus important encore, à son propre peuple, qu’il est possible de régler la question des crimes passés et de rendre justice », a déclaré la Haut-Commissaire. « Ce verdict historique montre que nul n’est au-dessus des lois et que les institutions du Guatemala ont la force et la solidité nécessaires pour mener cette tâche à bien – si la volonté pour le faire existe. » 

Navi Pillay a salué le déroulement sans heurt du procès, en dépit de l’environnement politique tendu dans lequel il a eu lieu. Elle a exhorté les autorités à continuer à fournir une sécurité efficace à toutes les personnes ayant pris part au procès, et notamment aux avocats, procureurs, victimes, témoins et défenseurs des droits de l’homme qui ont été nombreux à faire l’objet de menaces répétées. Elle a aussi appelé au respect du verdict et de la condamnation, et a demandé à ce que l’application régulière de la loi se poursuive. 

« Maintenant que les souffrances de tant de personnes ont été formellement reconnues, le Guatemala peut véritablement commencer à panser les plaies héritées du passé », a déclaré Navi Pillay, tout félicitant les juges d’avoir reconnu que « pour que la paix existe, la justice doit d’abord passer. » 

« Il y a même cinq ans en arrière rares étaient les personnes à croire un tel verdict possible au Guatemala », a déclaré la Haut-Commissaire. « Ce pays a aujourd’hui montré que la justice pour les crimes internationaux graves peut – et doit – être rendue n’importe où et partout où ils sont commis. Ce procès va encourager toutes les personnes qui luttent partout dans le monde pour que justice soit faite, qu’il s’agisse de crimes commis il y a trente ans ou de crimes récents. C’est pour cette raison que le procès et la condamnation de Ríos Montt ont une immense importance tant sur plan international que national. » 

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Pillay celebra fallo histórico sobre genocidio en Guatemala

  
La Alta Comisionada de las Naciones Unidas para los Derechos Humanos, Navi Pillay, aplaudió la condena en primera instancia al ex jefe de estado de facto, José Efraín Ríos Montt, por genocidio y crímenes de lesa humanidad anunciada el viernes pasado. 

“Guatemala hizo historia al ser el primer país del mundo en condenar a un ex jefe de estado por genocidio en un tribunal nacional”, dijo Pillay. “Rindo homenaje a las víctimas, familiares y sobrevivientes, cuyo coraje y perseverancia hicieron posible este fallo, pese a todos los obstáculos, así como a los abogados, fiscales y jueces, quienes cumplieron con su deber bajo circunstancias excepcionalmente difíciles, enfrentándose a graves amenazas e intimidación”. 

Ríos Montt fue condenado a 80 años de prisión por su papel preponderante en la muerte de 1.771 personas, así como el desplazamiento forzoso, la privación de alimentos, la tortura, y la violación y violencia sexual sistemáticas que fueron deliberadamente infligidos a la comunidad Maya Ixil de Guatemala.         

La corte determinó que los crímenes habían sido cometidos de acuerdo a planes militares cuyo objetivo era exterminar a quienes fueran considerados ‘enemigos’, lo que incluía no sólo a los grupos guerrilleros, sino también a la población civil Ixil que las autoridades sospechaban de apoyarlos. 

Un panel de tres jueces, presidido por la Jueza Jazmín Barrios, concluyó que Ríos Montt fue quien había dado la orden de elaborar los planes que condujeron al genocidio, tenía conocimiento de las atrocidades cometidas y no había hecho nada para detenerlo, pese a tener la autoridad para hacerlo.   

En total, unas 200.000 personas – más del 80% de origen indígena Maya – perdieron la vida durante los 36 años de guerra en el país; sin embargo, el período del Gobierno de Ríos Montt es considerado uno de los más sangrientos del conflicto.  Su coacusado, el ex jefe de inteligencia militar, José Mauricio Rodríguez Sánchez, fue exonerado de los mismos cargos. 

“A pesar de todos los obstáculos, interrupciones y numerosas impugnaciones legales que retrasaron el  juicio, Guatemala ha demostrado al mundo y – aún más importante – a su propio pueblo, que es posible confrontar los crímenes del pasado y hacer justicia”, dijo la Alta Comisionada. “Este veredicto histórico demuestra que nadie está por encima de la ley y que las instituciones guatemaltecas tienen la fortaleza y la solidez para llevar esto a cabo, siempre que exista la voluntad de hacerlo”. 

Pillay elogió el desarrollo pacífico del juicio, a pesar del tenso contexto político en el que se llevó a cabo. Instó a las autoridades a seguir brindando seguridad efectiva a todos aquéllos involucrados en el juicio, incluidos los abogados, fiscales, víctimas, testigos y defensores de derechos humanos, muchos de los cuales han sido blanco de repetidas amenazadas. También pidió respeto por el veredicto y la sentencia, así como la continua adhesión al debido proceso. 

“Guatemala ahora puede verdaderamente empezar a sanar las heridas del pasado, ya que se ha reconocido el sufrimiento de tanta gente”, dijo Pillay al  elogiar a los jueces por haber reconocido expresamente que “para que exista paz en Guatemala, debe existir previamente justicia”. 

“Hace cinco años, pocos hubieran pensado que un veredicto de esta naturaleza fuera posible en Guatemala”, dijo la Alta Comisionada. “Ahora el país ha demostrado que la justicia para crímenes internacionales graves puede y debe  llegar a todo lugar que sean cometidos. Este juicio motivará a los que en todo el mundo luchan por obtener justicia por crímenes cometidos hace treinta años y por crímenes que se cometen hoy.  Por esta razón, el juicio y la condena de Ríos Montt son de una transcendencia monumental no sólo a nivel nacional, sino también a nivel internacional”.